Suite à l'évolution des combats militaires, l'armée recherche actuellement à inventer de nouveaux engins d'espionnage, petits, agiles et silencieux, les microdrones. Le modèle de l'oiseau et de l'avion ne correspondant pas aux critères attendus, les scientifiques se sont intéressés au vol des insectes, dont la particularité de certains réside dans leur technique de vol très sophistiquée qui permettant une grande agilité.
Plusieurs types de microdrones sont à l’étude, mais nous traiterons ici principalement des microdrones à ailes battantes, inspirés justement des insectes à ailes battantes.

I) Morphologie des insectes volants

1°) Le papillon

Les ailes antérieures et postérieures sont mobiles, elles ne sont pas soudées, se chevauchent et sont couplées. En vol, elles battent à l’unisson. De plus, elles battent plusieurs fois par seconde grâce à une combinaison de muscles puissants se contractant dans le thorax et grâce à une mystérieuse déformation de celui-ci. Les ailes des papillons sont composées de nervures. Les nervures (ou veines) sont des structures creuses formées par le couplage des parois supérieures et inférieures de l'aile.

Les veines procurent à la fois de la rigidité et de la flexibilité à l'aile, ce qui permet à l'insecte de voler. De façon plus importante, la membrane de l'aile entre les nervures est très souvent ondulée, distordue ou plissée afin de donner encore plus de force à l'aile, ainsi que de changer la forme de la section de l'aile, d'une forme de feuillet plat vers une forme d'aile d'avion

2°) La mouche domestique

La mouche domestique maîtrise toutes les techniques de vol avec une grande virtuosité. En vol, cet insecte consomme de prodigieuses quantités d'oxygène. Son corps est parcouru par des rangées symétriques de minuscules conduits d'air et lorsque l'insecte bat des ailes, ses muscles se contractent et expulsent l'air dans des conduits. Quand ses muscles se relâchent, les conduits se remplissent d'air frais. La puissance de vol de l'insecte vient de son thorax en forme de boîte où se logent les muscles de vol. Les ailes de la mouche sont fixées à son corps par deux articulations semblables à un joint à rotule qui leur permettent de s'orienter.

Contrairement à la plupart des autres insectes, dotés de deux paires d’ailes, mouches et moustiques ont abandonné leurs ailes postérieures au cours de l’évolution. Réduites aujourd’hui à deux petits moignons, appelés balanciers, elles jouent le rôle de gyroscope

Gyroscope

Appareil fournissant une direction invariable de référence miniature. Lorsque la mouche bat des ailes, ces balanciers vibrent dans leurs axes vertical et horizontal et envoient leurs signaux aux organes des sens situés à leur base. Tout changement de direction affecte à son tour le mouvement ondulatoire normal des balanciers et la mouche est alors informée de sa nouvelle trajectoire de vol. La mouche est en outre pourvue de six pattes qui lui permettent d’atterrir sous n’importe quel angle sans avoir à ralentir. Elle se pose net. Son corps subit alors une forte secousse, atténuée par ses pattes, véritables amortisseurs